Un Sorelois au jeux olympiques de Pékin

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André St-Arnault
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André St-Arnault à Beijing André St-Arnault à Beijing André St-Arnault à Pékin Karine Sergerie-Nancy Audet à Beijing

André St-Arnault à Pékin (Beijing), Chine

Hommes et femmes de l'univers médiatique, 21 600 en tout, provenant de 200 pays, se sont donné rendez-vous à Pékin pour observer, analyser, photographier et rapporter sur 10 694 hommes et femmes de l'univers du sport. Et moi, André St-Arnault de Sorel-Tracy, suis une des 30 000 personnes à avoir la chance de participer à ce Woodstock sportif. J'y suis à titre de caméraman pour tourner des reportages diffusés aux bulletins de nouvelles de Radio-Canada.

Nous habitons tous au village des médias. Il y en a deux et les athlètes, eux, ont leur village. Je ne suis pas certain que village soit le mot approprié pour décrire où je vais habiter durant trois semaines. On compte 14 tours de 32 étages pour nous loger, 5 cafétérias pour nous nourrir, 14 laundromats pour nous curer, 5 terrasses à l'effigie de Coca-Cola pour nous désaltérer (quand même y a de la bière à 3 yuans), 4 dépanneurs et 3 boutiques de souvenirs pour nous faire dépenser nos yuans (6,5 yuans = 1 dollar can.), des centres de conditionnement, des salles de loisirs et surtout des dizaines de langues parlées par les locataires et des centaines de Chinois et Chinoises pour nous rendre la vie plus facile. Quand même, avouons-le, on ne reconnaît pas le village de Saint-Robert!

Ça c'est où j'habite mais la majorité de mon temps se passe au travail. Pour m'y rendre, il y a des autobus qui quittent ma banlieue toutes les dix minutes et m'amène au cœur des installations olympiques, au International Broadcast Center. Ce périple dure 25 minutes durant lesquelles deux Arabes de la chaîne Al Jazeera Sports assis devant moi discutent de je-ne-sais-quoi, une Hollandaise parle de je-ne-sais-quoi sur son portable, deux Coréens ont l'air de ne pas être d'accord sur je-ne-sais-quoi et des Chinois écoutent tout ce monde en se disant que c'est du chinois pour eux!

Si je ferme les yeux, j'ai l'impression d'écouter une émission de Télé-Québec mais à l'envers. C'est le Babel's Tour tous les matins, mais un tour quand même fort agréable puisque tous ces gens sont souriants et heureux d'être à Pékin.

Nancy Audet à Pékin

Le soir de la cérémonie d'ouverture (n'est-ce pas que ce fut grandiose?), nous étions, ma journaliste Nancy Audet et moi, affectés pour un reportage d'ambiance au centre-ville, tout près de la place Tian'anmenn. Nous étions environ 150 000, Chinois, Chinoises et moi et moi et moi. Ils étaient contents contents et quand 150 000 personnes expriment leur joie haut et fort, difficile de garder les poils couchés sur les bras.

Durant l'hymne national chinois, ils étaient tous au garde-à-vous (mes poils, évidemment pas les Chinois). Moment inoubliable. La cérémonie était diffusée sur des écrans géants, et ici quand on incruste un écran sur un mur de magasin, c'est vraiment géant (30 pi x 50 pi) et il y en a partout. C'est un centre-ville très futuriste, étonnamment gigantesque, où deux mondes se côtoient. La Cité interdite, la muraille et les énormes néons de PFK ou MacDo se voisinent dans une incertaine harmonie.

Les Chinois sont curieux, pas dans le sens d'étranges, et sans doute un peu étonnés de voir autant de touristes. Alors on me demande fréquemment si j'accepterais de me faire photographier avec eux: par la taille avec une Chinoise âgée, par le cou avec des jeunes enfants ou avec de jeunes Chinoises adolescentes que le chum immortalise sur son Nikon digital, et même une fois avec un enfant dans les bras (émouvant quand même). Dans trois semaines, je vais croire que je suis Bon Jovi.

J'ai tellement de travail ici que j'ai à peine le temps de m'aventurer dans le Pékin des Pékinois. Je l'entrevois en me rendant d'un site olympique à un autre et c'est suffisant pour constater toute la beauté de cette ville dont je vous reparlerai la semaine prochaine. Je me suis aussi risqué à aller dans un buffet chinois (je pourrais dire buffet seulement, après tout je suis en Chine…) et ce fut une aventure assez mémorable.

Alors, tsai-tsien!
André St-Arnault à Beijing, Chine